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Robinson Crusoé : le récit :

Publié le par annepaingault

Merci à Oriane pour cet article                      Le mythe de Robinson

  Un marin avait été abandonné sur sa demande de 1704 à 1705 sur une île déserte. A partir de cette anecdote, l’écrivain anglais Daniel De Foe publie en 1719 La vie et les Etranges Aventures de Robinson Crusoé. Dans le roman Robinson vit seul 23ans, puis rencontre  Vendredi qu’il arrache aux anthropophages. Il parvient à recréer une sorte de civilisation rudimentaire, grâce à son ingéniosité, et à quelques outils récupérés sur l’épave échouée.

 

  S’aidant de la lecture de la Bible et de l’exercice assidu de l’écriture (Robinson tient son journal), le héros isolé trouve un sens à sa vie malgré la solitude. De Foe donne même à son aventure une valeur exemplaire, comme témoignage de la capacité de l’homme à surmonter les situations les plus difficiles.

 

  La réception du récit :

 

L’aspect moralisateur du récit a été diversement interprété. Rousseau a vu dans Robinson l’image de l’individu régénéré au contact de la nature. C’est le seul livre qui, à ses yeux, pouvait contribuer à l’éducation des enfants (cf Emile).

 

  D’autres ont cru voir dans l’histoire de Robinson l’apologie du capitalisme : ce serait le triomphe de l’homme blanc, du colon, bref de l’impérialisme, sur l’état sauvage.

 

  Le roman de De Foe a été traduit  dans plusieurs langues et adapté au cinéma. Plusieurs écrivains se sont inspirés de ce récit.

1882 : L’école de Robinson de Jules Verne.

1909 : Images à Crusoé (recueil de poèmes) de Saint- John Perse.

1969 : Vendredi ou les limbes du Pacifique, de Michel Tournier.

 

  Le primitivisme :

 

Robinson Crusoé illustre la réflexion sur les conditions de la vie sauvage, sur l’homme primitif et l’état de nature, qui anime la pensée occidentale depuis les grands voyages de la Renaissance (Montaigne : Les cannibales, essais 1)

 

  En 28ans de vie sur son île, Robinson a pu réinventer l’agriculture, l’élevage, la technique et parcourir ainsi de façon symbolique les diverses étapes du développement de l’humanité. Robinson découvre ainsi les aspects pervers de la vie en société.

 

  L’instinct de survie a poussé Robinson à faire preuve d’inventivité et d’ingéniosité et a vécu en harmonie avec les éléments/le monde. En ce sens les aventures de Robinson rejoignent les modèles classiques de l’idéologie humaniste.

 

  Ainsi, l’intelligence et le travail lui permettent de dominer le milieu naturel.

 

  L’exotisme :

 

  Comme de nombreux autres récits du XVIIIème siècle, le roman de De Foe se situe dans un espace lointain, propre au développement de l’imaginaire. Les thèmes de l’inconnu, de la découverte, de l’inquiétude, s’y confondent avec le rêve et les traditions des grands voyages initiatiques ou légendaires. Montesquieu : Lettres persanes, Swift : Les voyages de Gulliver, Voltaire : Candide, Diderot : Supplément au voyage de Bougainville ; utilisent la même portée symbolique de « l’ailleurs » pour mettre en questions les pratiques culturelles usées par l’habitude. Seul l’étranger peut porter un regard neuf sur notre société et, éventuellement, mettre au jour ses imperfections.

 

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A
très beau blog sur la littérature. un plaisir de me promener ici.
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