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REVISER : Le texte théâtral...A savoir

Publié le par annepaingault

Merci Céline Dunoyer 

        

 

La pièce de théâtre est une suite de dialogues, sans narrateur. Il peut s’agir de comédie, de tragédie ou (au XIXe) de drame.

Ce texte est fait pour être joué, vu et entendu. Il faut donc être attentif à toutes les indications dans le texte -registres de langue, répartition de la parole, types de phrases- permettant de comprendre les intentions et sentiments des personnages ou les didascalies permettant de mieux comprendre certains points comme le lieu, le temps, le ton.

I - Composition d’une pièce

Au début le changement d’acte était lié à la nécessité de changer les bougies donnant la lumière. Chaque acte doit constituer une unité. Une pièce est généralement constituée de trois ou cinq actes.

Le premier acte est celui de l’exposition dans lequel l’auteur présente le contexte (où et quand), les personnages, le héros, le noeud de l’intrigue, les obstacles(opposants) et les "aides" (adjuvants) du héros.
Le dernier acte est celui du dénouement, dans lequel l’intrigue trouve sa solution.

On change de scène quand un personnage entre ou sort. Les scènes n’ont pas toutes la même importance pour l’intrigue.

 

II - Composition du texte

Il faut distinguer le texte dit par les comédiens : les répliques, et les indications scéniques : les didascalies.

Si une réplique est longue, c’est une "tirade". Si le personnage parle seul en scène (ou se croit seul), c’est un "monologue". Une réplique dite à part (sans que l’interlocuteur ne l’entende) est un "aparté".

Les didascalies renseignent sur le décor, les mouvements, le ton à prendre... Elles permettent de faciliter la mise en scène.

 

III - L’énonciation

Il faut être attentif au répérage du/des destinataires d’une réplique. La réplique s’adresse généralement à un autre personnage (attention à l’implicite par lequel un personnage peut passer un message sous-entendu). Mais elle s’adresse aussi au spectateur et doit produire un effet sur lui.

L’action avance par le dialogue au théâtre. L’ensemble du texte est globalement argumentatif.    

IV - Bref rappel sur le théâtre

Le théâtre classique (du XVIIe siècle notamment) répond à des règles strictes : il est écrit en vers, l’ensemble de la pièce doit ne comprendre qu’une seule véritable action, qui se déroule sur un même lieu et en 24 heures maximum.
Vers la fin du XIXe siècle, le romantisme transforme le théâtre comme toutes les formes artistiques : les pièces peuvent se dérouler dans plusieurs lieux différents, représenter une longue durée, contenir plusieurs intrigues.

 
  

Le XVIIéme siècle est le siècle du théâtre classique français (triomphe du classicisme) car l’art représente le mieux la culture classique de ce siècle (littérature classique = littérature sociale). La centralisation monarchique, qui s’affirme dés 1630 dépasse le cadre politique et modifie légèrement la culture, explique que le XVIIéme soit le siècle du classicisme. 

Ce théâtre se définit par des valeurs et des critères qui dessinent un idéal : l’« honnête homme ». Les doctes et littérateurs de l’époque inventent donc une esthétique fondée sur la quête de la perfection ainsi que sur des principes assez contraignants      

Il y a tout d’abord la règle des 3 unités : 

          - Unité de temps : l’action ne doit se dérouler qu’en 24h seulement.     

               - Unité de lieu : l’action ne doit se situer que dans un seul lieu.     

                - Unité d’action : la pièce ne doit posséder qu’une seule intrigue.     

      Cette règle des 3 unités a deux buts principaux :     

                - Tout d’abord, elle a pour but de rendre l’action plus vraisemblable aux yeux du spectateur car il n’y a pas besoin de changer le décor et l’action se déroule dans un temps qui pourrait être celui de la représentation.     

 

          - Finalement, la pièce est ainsi plus facile à suivre car les intrigues complexes sont proscrites au profit d’intrigues plus simples. Ceci crée une sorte d’intériorisation de l’action. En effet, la parole est développée au détriment du spectaculaire. De plus, les pièces classiques accordent donc plus de place à l’expression des sentiments et à l’analyse psychologique. 

 

Il  y a aussi la règle de bienséance. Elle oblige le dramaturge à faire en sorte de ne pas représenter sur scène que ce qui pourrait choquer le spectateur. C’est pourquoi, dans une pièce classique, on ne trouve pas de violence physique (ces scènes doivent être racontées par un des personnages) ni d’intimité physique.  
  
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