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Film Culte : Vol au-dessus d'un nid de coucou. A VOIR !

Publié le par annepaingault

  Descente aux enfers

Emprisonné pour viol, Mc Murphy ,pour échapper à la prison, se fait passer pour un malade mental. et est transféré dans un hôpital psychiatrique or," ce pri­son­nier " n'a jamais vé­ri­ta­ble­ment appris à se plier devant une quelconque au­to­ri­té. Transféré à tort ou à rai­son dans un petit hôpital psychiatrique, sa santé mentale doit y être très sé­rieu­se­ment an a­ly­sée.Il découvre, au-delà de leur folie, des êtres fragiles et attachants, soumis à l’autorité oppressive de l’infirmière Ratched. Le cerveau de Mc­Mur­phy se­rait-il enclin à un quelconque dys­fonc­tion­ne­ment ? Mc­Mur­phy aurait-il vrai­ment sa place au sein de cet éta­blis­se­ment spé­cia­li­sé ? Beaucoup n'y croient pas.
Pendant ce temps, ce nouveau pensionnaire tente peu à peu de sor­tir les pen­sion­naires de leur sombre léthargie com­mune, une torpeur gé­né­ra­li­sée at­ti­sée depuis bien trop longtemps par l'effroyable infirmière en chef, Rat­ched.

 

  

.

 

      Vol au-dessus d'un nid de coucou :

Jack Nicholson

                                   Jack Nicholson                Descente aux enfers

Dans ce film qui se déroule dans un hôpital psychiatrique dont la vie est réglée comme du papier à musique, l'arrivée de Mac Murphy joué par un Jack Nicholson tout feu tout flamme est une bouffée d'oxygène. On est effaré par le coté "inflexible" de l'infirmière en chef, qui applique quoiqu'il arrive le règlement comme si c'était une parole d'évangile.

Une scène marquante - sans vouloir  révéler trop de l'histoire - est la scène dans laquelle Jack Nicholson s'aperçoit avec effarement que parmi les patients, les "internés" ne sont qu'une minorité et que la plupart des personnes soignées le sont d'une manière volontaire.

Ce qui marque - sans vouloir tomber dans les grands mots - c'est le coté "concentrationnaire" du lieu. Le plus effrayant, c'est le balai de la prise de médicaments, avec un disque de musique "classique" en fond sonore.

C'est un film fort - surtout le dernier quart - qui vous bouleverse. Il ne laissera personne indifférent... Surtout pas les personnes qui ont les émotions à fleur de peau.

 Image IPB


Si certains films, on peut aller les voir et les oublier au bout de quelques jours – Là….il n’en sera rien  !
Le film de Milos Forman avec Jack Nicholson n'est pas dans ce cas.

 

 
 

            Milos For­man dénonce, en toute im­pu­ni­té et sans aucun détour, plusieurs in­co­hé­rences so­cio-cultu­relles fla­grantes. Sans ja­mais sur­en­ché­rir, il fait un simple constat de ce qu'il en est de la réalité. A ce sujet, le réa­li­sa­teur a lon­gue­ment in­sis­té au­près de ses ac­teurs sur l'im­por­tance de leur spon­ta­néi­té et les a, par ailleurs, sou­vent filmé à leur insu lors de ré­pé­ti­tions. Du coup, Vol au-dessus d'un nid de coucou s'apparente à un véritable do­cu­men­taire, basé sur les re­la­tions hu­maines de toutes sortes et sur l'ac­cueil per­pé­tuel­le­ment réservé par nos sociétés pré­ten­du­ment modernes à tout ce qui sort ou semble sortir de l'ordinaire.

Mc­Mur­phy, dont l'exis­tence pourrait simplement se résumer à une in­ter­mi­nable série de forfaits en tous genres, est à coup sûr un dangereux criminel qui se retrouve dans un univers qui lui est inconnu et auquel il semble loin d'ap­par­te­nir. Seulement, au milieu de tous ces hommes qui ont plus ou moins perdu la raison et qui n'ont plus vé­ri­ta­ble­ment la force d'affronter les rouages du monde extérieur, il va, une fois de plus, s'insurger contre les règles éta­blies, en l'oc­cur­rence l'au­to­ri­té op­pres­sive de l'in­fir­mière en chef Rat­ched et de ses aides-soi­gnants soi-di­sant compétents, et ré­vo­lu­tion­ner à sa manière le quo­ti­dien de cha­cun des pa­tients en leur re­don­nant un sem­blant d'es­poir et de re­con­nais­sance so­ciale.
Dans

Vol au-des­sus d'un nid de cou­cou

Tous les ac­teurs sans ex­cep­tion sont à deux doigts de pal­per la perfection absolue :

 Jack Ni­chol­son en tête, chaque seconde plus époustouflant, et

 Louise Flet­cher dans une moindre me­sure. Ni­chol­son in­carne un per­son­nage vrai­sem­

bla­ble­ment aussi dé­ran­gé que tous ses co­lo­ca­taires
mais qui
par­vient à juste titre à ac­

cep­ter cha­cune de leurs dif­fé­rences, étant lui-même quel­qu'un de peu or­di­naire.
Pour sa

part, Louise Flet­cher in­carne le Mal sans pour
autant avoir conscience de la gravité de

de­voir ins­crire cela sur son cur­ri­cu­lum vitae d'in­fir­mière en chef.
est une oeuvre ab­so­lu­

ment bou­le­ver­sante, comme il n'en existe que très peu. Une oeuvre d'une ten­dresse

in­fi­nie et d'une mi­nu­tie rare, mais dont le dis­cours est suf­fi­sam­ment clair pour par­ve­

nir à déranger. L'ensemble est vé­ri­ta­ble­ment émouvant. Le scénario est exem­plaire,

une leçon au même titre qu'un cours de grammaire
.






Nommé aux Os­cars 1976

Nommé aux Os­cars 1976
dans les ca­té­go­ries
Meilleur Second Rôle Masculin pour Brad Dou­rif,
Meilleure Photo, Meilleur Montage et Meilleure Musique, le film remporta ceux du Meilleur Film,
Meilleure Adaptation, Meilleur Réa­li­sa­teur,
Meilleur Ac­teur pour Jack Ni­chol­son
et
Meilleure Actrice pour Louise Flet­cher.
 

 Somp­tueu­se­ment mené par une ga­le­rie d'ac­teurs exem­plaires,
Vol au-des­sus d'un nid de cou­cou est l'étonnant récit d'un voyage initiatique hors du com­mun. Un de ces films qui ont ré­vo­lu­tion­né toute une époque et qui ne sau­raient lais­ser per­sonne in­dif­fé­rent en­core au­jourd'hui

 

 


 

Et

 

je ne vous raconte pas la fin....
 

 Acrochez-vous ! 

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