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NOBEL DE LITTERATURE ....hé hé ...

Publié le par annepaingault

Mo Yan, en décembre 2005, à son domicile de Pékin.

 " Celui qui ne parle pas " !!!

Pas mal comme succés!

 

Enfant, Mo Yan fut renvoyé de l'école car on le jugeait «mauvais élément». Crédits photo : STR/AFP

 

Saluant la grande vitalité imaginative de l’auteur du Clan du Sorgho et de Beaux seins, belles fesses, le jury Nobel a déclaré avoir été particulièrement sensible au « réalisme hallucinatoire » de ses récits où se mêlent « contes folkloriques, Histoire et événements récents ». A 57 ans, Mo Yan devient le 109e lauréat de la plus prestigieuse récompense de lettres mondiales, succédant au poète suédois Tomas Tranströmer. Il est aussi le deuxième Chinois récompensé, après Gao Xinjian de nationalité française, qui fut couronné par le jury suédois en 2000.

 

"Né en 1955, Mo Yan, de son vrai nom Guan Moye, est originaire de Gaomi dans la province de Shandong. Enfant, le petit Moye fut renvoyé de l'école car on le jugeait «mauvais élément».

 Le fait que ses parents et grands-parents étaient des paysans plutôt aisés et considérés, selon ses dires, comme des «grandes gueules et des fanfarons», n'est sans doute pas étranger à cette humiliation. Toutefois, l'écrivain a reconnu avoir eu à l'époque un «franc-parler» qui pouvait expliquer la décision des autorités scolaires de le chasser.

 Après son renvoi, Moye retourna vivre dans la ferme de ses parents. Les famines consécutives à la Révolution culturelle lui laissent de cuisants souvenirs. À cette époque, il se nourrissait d'écorces d'arbres. Il travaillera à la ferme jusqu'à ses dix-sept ans. Et c'est sans doute là, où il s'occupe des animaux, des récoltes de sorgho et d'ail et trouve dans les paysages une forme de consolation. C'est auprès de ses grands-parents qu'il apprendra de nombreuses histoires de contes et légendes des campagnes chinoises, pleines de démons et de fantômes. La misère était telle que l'électricité n'arrivant pas jusqu'à son village, le seul divertissement consistait à écouter les anciens à la lueur de feux.

 Gamin, Moye parlait tout naturellement aux bêtes qu'il gardait et inventait des histoires fantastiques. Autant de pépites qui lui serviront plus tard, dans ses livres. Lui-même dira un jour qu'une enfance malheureuse est une source d'inspiration infinie.

L'académie suédoise qui salue un auteur qui «unit avec un réalisme hallucinatoire, imagination et réalité, perspective historique et sociale» ne s'y trompe pas

Depuis quelques années, Mo Yan cherche à se renouveler et à ne pas faire comme un John Irving écrivant sans cesse le même livre. L'écrivain constate qu'avec l'arrivée de la société marchande, l'élévation du niveau de vie, la prolifération des médias, la politisation connaît une forte décrue et le rôle de l'écrivain tend à disparaître. L'écrivain aujourd'hui n'a plus, à ses yeux, le devoir de parler au nom du peuple mais de se consacrer uniquement à son art, quitte à ne plus avoir qu'un petit nombre de lecteurs. En France, les livres de Mo Yan sont traduits depuis 1990. "

http://www.lefigaro.fr/livres/2012/10/11/03005-20121011ARTFIG00592-le-chinois-mo-yan-prix-nobel-de-litterature.

 

En France viennent de paraître le 4 octobre au Seuil deux nouvelles de Mo Yan, "Le Veau" et "Le Coureur de fond".

Mêlant souvenirs et imagination débordante, elles décrivent une Chine rurale, où débrouillardise et humour permettent d'affronter la dure réalité.

 

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