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La Procession de la Sanch,
dans 3 jours
En Catalogne, la procession de la Sanch
=
Confrérie du très précieux sang de notre seigneur Jésus Christ
Son origine
En 1415, saint Vincent Ferrier, religieux dominicain, fut invité par Ferdinand d'Aragon, en son palais
de Majorque, où allait se dérouler les dernières intrigues qui devaient aboutir à la fin du Grand Schisme d'Occident. Le 11 octobre 1416, il fondait la " Confrérie du Précieux Sang de Notre
Seigneur Jésus-Christ " (de la Sanch), dans l'église Saint-Jacques où existaient deux puissantes confréries, dans lesquelles la " Confrérie de la Sanch " a recruté ses premiers membres : la
"Confrérie des Jardiniers ", qui subsiste encore, et celle des " Tisserands ".
Dès l'origine, la " Confrérie de la Sanch " eut un triple but :
- d'abord le perfectionnement des confrères par des pratiques pieuses ;
- la commémoration de la Passion de Jésus, par la traditionnelle Procession du Jeudi-saint, actuellement le Vendredi Saint ;
- enfin, un troisième but, qui avait un sens plus profond qu'aujourd'hui : l'aide aux prisonniers - ce que la Confrérie fait encore de nos jours - et surtout l'aide aux condamnés à mort jusqu'au
lieu du supplice. Le condamné était vêtu d'une longue robe noire, la tête recouverte d'un voile noir, percé de deux trous et maintenu rigide par un cône en carton. Vêtus comme lui en " caperutxa
", les confrères de la Sanch l'accompagnaient flambeaux à la mains et aux accents lugubres du " Miserere des pendus ".
Actuellement
Dans l'actuelle procession, deux éléments sont intimement liés les " misteris " et les " goigs " :
Les Misteris
Ils sont des représentations grandeur nature des différentes scènes de la Passion du Seigneur, dont les personnages sont placés sur une sorte de pavois orné de fleurs. Le Misteri de l'hort
(jardin des oliviers) montre Jésus dans son agonie, à côté de ses apôtres endormis, mais il reçoit la visite d'un ange qui vient le réconforter. Les " jardiniers " de Saint-Jacques portent ce
Misteri qu'ils ont abondamment fleuri.
Ceux de la Flagellation, du Couronnement d'épines, de
" l'Ecce Homo "font entrer plus avant dans la Passion de Jésus-Christ. D'autres sont dédiés à la Vierge Marie : celui de la " Mater dolorosa " où Marie est debout au pied de la croix, assistant
impuissante, mais résignée, au sacrifice de son divin Fils, sa poitrine ornée d'un cœur transpercé de sept glaives, chaque glaive représentant une des sept douleurs de Marie que chantent les "
goigs ".
Celui de la " Pieta " où Marie est assise recevant dans ses bras son Fils, celui de la " Soleda " où elle est debout au pied d'une croix nue, Jésus ayant été déjà placé dans le saint sépulcre. ;
elle tient dans ses mains le suaire tandis que ses yeux mouillés de larmes fixent l'instrument du supplice.
Les autres misteri évoquent le Christ portant sa Croix, le Christ cloué sur la Croix et le " Dévot Christ " sur son lit d'apparat devant la Cathédrale.
Les " Goigs "
Ce mot vient du latin " Gaudium " et signifie Joie, Louange, Allégresse. A partir du XVème, et par un étrange contraste, en particulier après le passage de Saint Vincent Ferrier, " gois dolorasos
(joies douloureuses) " chantèrent surtout les souffrances du Christ et de sa Mère. Leur étrange mélodie, chantée pendant la Procession introduit les fidèles dans une véritable
compassion.
Vous avez demain, une superbe procession à Arles, le soir...allez-y ! regardez !
Ne mourrez pas ignorants !!!!!
Le Vendredi Saint, à Bouleternère, collioure, Arles sur Tech, les processions nocturnes éclairées au flambeaux sont autant de témoignages rattachés à la Semaine Sainte.
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