Autobiographie et camp de concentration
Primo Levi "Si c'est un homme" 1958
S'il n'y avait qu'un seul ouvrage à lire sur les camps de concentration, ce serait celui-là
(pas avant la troisième, à mon avis).
Le témoignage au quotidien d'un rescapé.
:Robert Merle "La mort est mon
métier" 1952 (Folio).
D'après la confession du commandant allemand d'Auschwitz
(à partir de la troisième également)
Un film émouvant, dans lequel la relation qui lie un père et son jeune fils est particulièrement touchante.
Comment faire rire en racontant la plus grande horreur du siècle ? Parce que la vie est belle, et que le germe de l'espoir se niche jusque dans l'horreur ; il y a
quelque chose qui résiste à tout, à quelque destruction que ce soit. Le rire nous sauve ; voir l'autre côté
des choses, le côté surréaliste, amusant, ou parvenir à l'imaginer, nous
empêche de nous briser, nous aide à résister pour réussir à passer la nuit, même lorsqu'elle paraît longue.
1938 - Guido quitte son village natal pour chercher du travail en
ville .
Il y tombe amoureux d'une ravissante institutrice qui ne reste pas longtemps indifférente à son extravagance et à sa générosité. 1943 - Le couple coule des jours pauvres mais heureux en dépit du
fascisme auquel l'Italie a succombé.
Jusqu'au jour où Guido, parce qu'il est juif, est déporté. En compagnie de son jeune fils à qui il choisit de faire croire qu'il s'agit seulement d'un jeu.
Peut-on rire de la Shoah ?
Telle est la polémique qu'a déclenchée la sortie de ce film.
De façon tout à fait injustifiée tant il est vrai que cette œuvre du trublion italien ne prête à sourire que dans sa seule première partie, volontiers burlesque, quand justement il n'est pas
encore question des camps de la mort. Si cette fable s'apparente néanmoins davantage à la comédie qu'au drame, c'est parce qu'elle sait, avec poésie et émotion, nous raconter le formidable amour
d'un père prêt à tout pour préserver son fils de la barbarie. Notamment en déployant d'inénarrables trésors d'ingéniosité.
Une histoire bouleversante et magnifique qui s'est vu récompensée par une pléiade de prix internationaux, entre autres le Grand Prix du jury 98 à Cannes et trois Oscars 99 dont
celui du meilleur film
étranger.