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Actualités...A suivre de près!

Publié le par annepaingault

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La Prix Nobel de la paix 1991

 

Christian Delorme, prêtre catholique à Lyon :
" La résistance non violente de Aung San Suu Kyi et des moines bouddhistes birmans témoignent du caractère sacré de la vie et de la dignité humaines, ainsi que de la grandeur d’âme dont l’homme révolté et pacifique en même temps est capable. Ce qui se joue en Birmanie, c’est, bien entendu, la libération d’un peuple, mais c’est aussi l’honneur de toute l’humanité. Aung San Suu Kyi est, aujourd’hui, un des plus beaux visages d’humanité, qui s’inscrit dans la continuité du Mahatma Gandhi ou du Pasteur Martin-Luther King. Nous lui devons, à elle et aux siens, notre actif soutien, et nous ne pouvons être que pleins de gratitude à leur égard.

 


 

Image tirée du net

 

Aujourd'hui : 65 ans

 

a déjà passé 19 à 20 ans de rétention

 

**

 

  Photo Bruno Bachelet

  

Par Flore OLIVE - Parismatch.Com 

« J’ai rencontré Aung San Suu Kyi en 1999, à Rangoon, lors d’un rendez-vous à l’ambassade de France. J’étais venue chanter en Birmanie à l’invitation de l’Alliance française, pour des enfants birmans qui avaient appris par cœur tous les textes de Serge Gainsbourg. La “Dame de Birmanie” est arrivée, tout simplement, avec son chemisier impeccable de tradition birmane, une fleur dans ses cheveux et ce sourire radieux. Drôle et sérieuse à la fois. Quelle que soit sa situation, elle fait toujours l’effort d’être élégante, comme pour mieux narguer l’ennemi. C’est une façon de lui montrer qu’elle garde sa dignité, le respect d’elle-même, même si on ne lui permet aucune visite. A cette époque-là, elle avait encore le droit de circuler normalement, même si elle était suivie partout.

 

Je lui avais demandé ce que je pouvais faire pour elle, et elle m’avait répondu très clairement : “Demandez à ce qu’il n’y ait plus d’investissements en Birmanie.” C’est pour cela que je me bats pour faire partir Total du pays, mais aussi ceux qui exportent le teck, les pierres précieuses, les diamants, ou ceux qui alimentent la junte avec le tourisme.

 

A aucun moment, cette femme ne m’a rien demandé pour elle-même. Aung San Suu Kyi pense d’abord aux autres, toujours, notamment aux membres de la Ligue nationale pour la démocratie dont les familles sont persécutées.

Son mari est mort, elle n’a pratiquement pas pu voir ses enfants en vingt ans puisqu’ils sont restés en Angleterre… Cependant, même si cette séparation est douloureuse pour une mère, il y a cette consolation : la junte ne peut pas jouer avec la vie de ses proches comme elle le fait avec les autres opposants.

Grâce à sa spiritualité, au bouddhisme, elle a pu vaincre la peur, dans ce pays que les militaires soumettent par la terreur.

Il y a quelques temps, elle a frôlé la mort. Ses reins sont fatigués, elle était déshydratée. Maintenant, elle est en prison… et, de nouveau, on parle d’elle dans les actualités,

 

Aung San Suu Kyi est comme Gandhi : un personnage unique, il n’y en a pas deux sur terre ; une femme admirable. S’il lui arrive quelque chose, la honte sera pour nous. Elle vient de frôler la mort et a été placée en détention, que nous faut-il de plus pour bouger ? Nous devons maintenant tenter le tout pour le tout. Parce que malheureusement, quand il sera trop tard, son beau visage va se trouver sur la une de tous les journaux. Si on veut dormir tranquillement, il faut faire quelque chose maintenant : nous sommes tous responsables. Il faut agir aujourd’hui plutôt que de la pleurer demain lorsqu’elle sera morte ».

Pour signer la pétition en ligne de soutien à Aung San Suu Kyi : http://www.info-birmanie.org/


 

Droits de l'homme, politique

 

  Photo prise au cours d'un meeting      devant sa résidence surveillée

  en 1999

«La vérité, la justice et la compassion sont souvent les seules défenses contre le pouvoir impitoyable»

Fille du leader de la libération Aung San (assassiné en 1947), Suu Kyi est née à Rangoon en 1945, juste avant que la Birmanie ne se libère de la tutelle colonisatrice de la Grande-Bretagne. Sa mère est diplomate et Suu Kyi est élevée en Inde et en Grande-Bretagne. Elle fait des études de philosophie, d’économie et de sciences politiques à Oxford. Elle poursuit une carrière académique jusqu'à ce qu'elle rentre en Birmanie, en 1988, pour soigner sa mère malade.
En juillet 1988, le général Ne Win, à la tête d’une junte militaire depuis 1962, est obligé de démissionner. Les troubles qui suivent cet événement sont brutalement réprimés par l'armée.

Influencée par la philosophie et les idées du Mahatma Gandhi et de Martin Luther King, Suu Kyi et ses amis politiques fondent, en 1988, la Ligue nationale pour la démocratie (LND). Son engagement, non violent, en faveur de la mise en place d'un régime démocratique lui vaut un grand succès auprès de la population. Ce succès va amener, en 1989, la junte militaire au pouvoir à assigner Suu Kyi à domicile afin de diminuer son influence, mais cette mesure ne va pas empêcher la LND de remporter presque 80% des sièges lors des élections de 1990. Les militaires au pouvoir vont refuser le résultat démocratique sorti des urnes et vont au contraire augmenter la répression et les persécutions vis-à-vis de l'opposition et des minorités ethniques. Malgré cela, Suu Kyi, appelée «la Dame», continue de résister.


          AUTRE PRIX NOBEL DE LA PAIX EMPRISONNE


LE MONDE 08/10/2010 à 11h04 Le Nobel de la paix au dissident chinois Liu Xiaobo

Pékin s’était officiellement déclaré opposé à l’attribution du Nobel à cet intellectuel de renom qui purge une peine de 11 ans de prison pour ses convictions démocratiques.

 

 

Liu Xiaobo, photo non datée publiée par sa famille.

 

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